Fortuna Major [Abandonné]

Hermione arriva devant le portrait de la grosse dame. Celle-ci, toute de rose vêtue, comme à son habitude, se tourna vers elle en souriant.

- Le mot de passe ? demanda-t-elle d'un air enjoué.

- Fortuna Major.

La grosse dame sourit une dernière fois, puis laissa s'ouvrir la porte qui menait à la tour de Gryffondor. Hermione entra dans la salle commune. La pièce aux couleurs des rouge et or était comme toujours chaleureuse et accueillante. Un feu brûlait dans la cheminée, et un groupe d'élèves se réchauffait devant. Tout autour de la pièce, des élèves assis face à des tables en bois usées par le temps faisaient leurs devoirs. Ils étaient penchés sur leurs parchemins, ou bien le regard dans le vide, mordillant le bout de leur plume. D'autres lisaient ou bien discutaient, confortablement assis dans d'énormes fauteuils en velours rouge. Une table basse, devant un canapé, était recouverte de parchemins, de livres, de boîtes de Dragée Surprises ... on y trouvait même un exemplaire de la Gazette du Sorcier de la veille, ainsi que le Rapeltout de Neville. On distinguait à peine le parquet en bois sombre, tellement il était recouvert de tapis aux couleurs de la maison de Godric Gryffondor. La pluie battait contre les carreaux des grandes fenêtres, à travers lesquelles on ne distinguait plus grand chose.
Hermione se dirigea vers un des rares fauteuils libres, non loin d'une fenêtre. Elle s'y assit, sortit un livre de son sac, s'installa confortablement et commença à lire.
Elle lisait depuis une bonne dizaine de minutes lorsqu'elle entendit une voix la saluer. Elle se redressa vivement, reconnaissant la voix de son ami, Harry. Elle referma son livre en prenant soin d'en marquer la page, le gardant sur ses genoux.

- Salut Harry ! Tu vas bien ?

Hermione, toujours assise dans l'énorme fauteuil en velours rouge, pris son livre et le glissa dans son sac. Elle s'apprêtait à se lever lorsque, surgit de nulle part, son chat Pattenrond arriva à toute vitesse et sauta lourdement sur ses genoux, la forçant ainsi à rester assise. Elle soupira, et se laissa retomber en arrière, s'enfonçant dans le siège écarlate. Elle leva les yeux vers Harry, et haussa légèrement les épaules avec un regard d'excuse.

- Oui très bien et toi ? Je suis content de te voir ! Je suis allé voir Hagrid !

- Moi aussi, je suis contente de te voir. Hagrid va bien ?

Ça faisait longtemps qu'Hermione n'avait pas rendu visite au garde-chasse. Elle s'en voulut un peu, et promit de se rattraper en allant le voir le lendemain. Si on mettait de côté ses facultés culinaires totalement inexistantes et son amour inexplicable pour les bêtes monstrueuses, Hagrid était un excellent ami, fidèle et toujours à l'écoute. Il avait souvent été d'une grande aide pour le trio, et avait fait office de confident et d'épaule pour pleurer pour Hermione lors de sa troisième année, lorsque Ron ne lui parlait plus car il pensait que son chat avait mangé Croûtard - enfin, Pettigrow ... Ce qui aurait été profitable, songea Hermione.

Hermione haussa les sourcils et ouvrit de grands yeux étonnés. Depuis quand Harry trouvait-il Pattenrond "superbe" ? Lui et Ron l'avaient toujours détesté, et le montraient bien. Hermione elle-même devait avouer qu'il n'était pas très beau, voire même laid. Cela ne l'empêchait pas d'adorer cet animal, mais ce n'était pas le cas pour ses deux amis, et surtout pour Ron. Elle décida de passer outre et de ne faire aucun commentaire.
Harry lui demanda ensuite s'ils pouvaient parler de Ginny, à l'écart de préférence. Elle leva les yeux au ciel. Ces deux là ne pouvaient-ils pas se parler ? Ils s'en remettaient toujours à Hermione, qui en ce moment faisait office de confidente officielle de Poudlard. Enfin, c'est à ça que servent les amis ... Elle poussa doucement Pattenrond, qui ne bougea pas d'un centimètre. Elle le prit donc dans ses bras et le posa par terre. Le chat s'accrocha à son uniforme avec ses griffes en miaulant. Elle le repoussa fermement, et l'animal qui finit par se rendre courut en direction du dortoir.
Elle se retourna vers Harry, qui semblait pressé de lui parler.

- D'accord ... Tu veux aller où ?