Ahem... Moi rougir ? Pas du tout... ! {Terminé}

Ginny se décida à sortir de la piscine, enfin de la baignoire de la salle de bain des Préfets. En général, une fois qu'on a précisé "des Préfets", les gens visualisent tout de suite la tronche de la baignoire avec ses multi-jets, ses sels de bains, son eau brûlante à souhait, ses différentes mousses de bains aux odeurs multiples et variées et surtout agréables au sens olfactif... Si seulement il y avait le parfum de l'Armotentia... Quoique... Ca pourrait se montrer dangereux, et puis aussi très honteux. Ouais parce qu'on a beau dire "le ridicule ne tue pas", mais ça c'est les gens qui n'ont jamais subit le ridicule qui disent ça... Aller dire ça à Ron juste après qu'il se soit fait "envoyer promener en bonne et due forme" par Fleurk, j'veux dire Fleur Delacour, quand il était en 4ème année... Donc moi je dis, le ridicule ne tue pas, certes, mais socialement, on est proche du suicide quand même... Bref...

*Je sais pas pourquoi je pense à tout ça moi, j'débloque... et puis à trop y penser, ça va finir par me porter la poisse... Bon allez, zou ! Je sors maintenant !*

Ginny sortie à pas lents en montant les marches (oui, vous avez bien lut, y a bel et bien des marches dans cette baignoire) quittant à regret cette étendue chaude et savonneuse. Elle se déplaça jusqu'à sa serviette, inondant tout sur son passage. Elle vit soudain l'heure sur l'horloge... Elle sursauta violemment :

-Han !! Non ! Le couvre-feu !

Elle se sécha partiellement, c'est-à-dire qu'elle a essuyé ses pieds et vite fait ses jambe et ses bras. Pour le reste, elle improvisa totalement. Elle enroula sa serviette de bains autour de sa poitrine et essora d'une main experte sa chevelure rousse, ce qui ne l'empêcha pas de dégouliner le long de ses épaules et au creux de son dos. D'un coup de baguette, elle fit léviter ses vêtements à côté d'elle.

-C'est décidé, ce soir, je dors dans la Salle-sur-Demande... Pourvu simplement que j'y arrive sans rencontrer Rusard et cette enflure de Miss Teigne ! marmonna-t-elle.

Elle courra jusqu'à la sortie et s'éjecta presque de la pièce qui lui était interdite (elle n'était pas Préfète, loin de là même !). A quelques mètres de là elle vit quelqu'un...

*Oh la poisse ! Ca n'aura pas été une bonne idée tout compte fait d'aller prendre un bain ici...*

Elle observa avec plus d'attention celui qui lui faisait face. Elle fronça les sourcils, sa gueule d'ange lui revenait, mais elle n'arrivait pas à mettre un nom dessus. Sans s'en rendre compte, elle piqua un léger fard. Elle se mordilla la lèvre inférieure et attendit...

Ginny se raidit, voilà que le gars lui parlait maintenant. Elle pinça les lèvres en se concentrant de toutes ses forces pour ne plus avoir les joues rouges, se refroidir était le maître mot. pour se redonner une contenance, elle croisa les bras sous sa poitrine, coinçant un peu plus la serviette. Néanmoins, l'allusion à sa balade nocturne lui arracha un sourire, seuls les Gryffondors osaient se balader la nuit dans les couloirs, à votre avis, c'est grâce à qui que les trophées de la Salle des Trophées brillent ? bon, trêve de sarcasme mental, attaquons-nous à ce jeune homme si mignon... ! Avant que Ginny ne réplique quelque chose, il désigna sa serviette en lui faisant remarquer qu'un simple sortilège de Séchage airait parfaitement fait l'affaire pour qu'elle ne soit pas contrainte de se balader dans cet... "accoutrement". Elle arrondie les yeux en l'entendant.

*Nan mais quelle truffe !! Ca aurait été tellement plus rapide et simple ! j'suis en train de passer pour quoi là ? Tsss... Mais où avais-je la tête... Et dire que je parlais de ridicule toute à l'heure, je l'avais bien dit que ça me porterait la poisse !*

Il dit un sous-entendus à propos de Rusard... Ginny ne savait pas comment le prendre, plutôt que de se vexer ou autre, elle décida de jouer la carte de l'ironie. Elle s'avança vers lui, vers David (ça venait de lui revenir, enfin, c'est son magnifique sourire qui l'avait fait tilter. D'ailleurs comment avait-elle pu oublier son prénom ? On se le demande...). Elle secoua ses cheveux mouiller d'une main et s'avança vers lui lentement et à petits pas (on court pas un semi-marathon enroulée comme un sushi (J'adooorrre les... shhh !) dans une serviette de bain !), en même temps elle dit avec cynisme :

- Rusard quoi ? Ce vieux sénile n'a jamais vu une femme à demi-nue, il risquerait la syncope...

Elle était toute proche à présent. Elle pencha la tête sur le côté, un sourire ironique flottant sur ses lèvres. Elle jouait avec sa baguette qu'elle faisait tourner entre ses doigts. Pour le moment elle resterait vêtue de sa simple serviette, elle n'avait pas confiance en lui, il était parfaitement capable d'effacer un paravent magique pour qu'elle puisse s'habiller. Enfin, s'il le voulait, et Ginny avait bien envie de savoir s'il en avait l'envie... Bien que l'image de Harry reste vaguement dans son esprit, pour le moment la simple idée de s'amuser lui plaisait bien...

- Bien, on sait tous les deux ce que je fais ici. Mais toi, qu'est-ce qui t'as poussé à enfreindre les règlements ?

Elle le fixait droit dans les yeux, attendant sa réponse...

Il ne la quitta pas des yeux alors qu'elle l'interrogeait. Il haussa adorablement les épaules avec ce petit air désinvolte, Ginny se sentie fondre en voyant ce geste, elle fut interrompue dans ses pensées pas très catholiques lorsqu'il se décida à répondre. La rouquine ne fut pas particulièrement étonnée par sa réponse, qui de mieux que ce fourbe de saucisson à patte pour servir de testeur de sortilèges ?

- Quel dommage, ironisa-t-elle, sous-entendant que sans ça, ils ne se seraient pas rencontrés ce soir.

Elle se décala légèrement, une main sur les hanches, l'autre jouant toujours avec sa baguette. Justement il observait la baguette avec une pointe d'inquiétude, ses yeux quittèrent le morceaux de bois aux propriétés magiques pour porter à nouveau son regard sur elle. De son côté, Ginny était comme obnubilée par les lèvres de David qu'elle avait l'impression de les voir bouger au ralenti. Il lui demanda quel était son prénom, or la question mit un certain temps avant d'être intégrée par la jeune demoiselle. Elle se força à lever ses yeux étrangement brillants vers le sien. Mais la première réaction de la jeune fille mouillée fut d'être offusquée, c'est pourquoi elle fronça les sourcils en faisant la moue. Puis elle profita de cette demande pour faire de bien plus amples connaissances avec le rouge et or sexy. Elle retira sa main de sa hanche qui vola vers lui, tendue et, d'un sourire aussi enjôleur que son interlocuteur, elle dit d'une voix aussi suave que possible :

- Ginevra... Ginny pour les intimes...

Ses yeux verts toujours braqués sur les siens, elle pencha doucement la tête sur le côté, faisant fi du léger froid qui l'envahissait, les gouttes d'eau coulant avec de plus en plus de lenteur depuis ses cheveux, sur ses épaules, le long de son dos, de ses bras, de sa poitrine. A présent, elle attendait avec impatience qui lui sert la main, elle crevait d'envie de sentir son contact... ses mains devaient être chaudes contrairement à celles de Ginny...

(Trop XD)

Il se saisit de sa main avec une grande délicatesse, elle fut légèrement secouée par un frisson, mais pas de froid... Loin de là... Elle sentie les lèvres de David se poser sur le dos de sa main. Quel romantisme ! Il savait y faire dis donc ! Pour la deuxième fois en quelques minutes, elle piqua un fard. Elle fit mine de regarder ses pieds le temps de se remettre de ses émotions. Elle fut néanmoins quelque peu déçue parce qu'il utilisait son nom qu'elle détestait (foutue grand-mère avec un nom pourri ! Nan mais vraiment...). Mais elle ne le reprit pas pour autant. Il venait de lui rappeler son nom de famille qu'elle avait oublié, ou peut-être bien qu'elle ne l'avait jamais connu.

- Bien vu Sherlock !

Elle répondit à son clin d'oeil, les joues un peu roses. Décidément, elle passerait la soirée comme ça ! Il pointa sa beguette sur elle. Elle se raidit complètement et, pour le coup, elle devint carrément aussi blanche qu'un lavabo. Il ferma les yeux, en tant normal, elle en aurait profiter pour l'observer sous toutes les coutures, mais là, elle était bien trop aux prises avec ses pensées qu'il ne vaudrait mieux pas décrire au cas où une âme pure et sensible passe par là... Nous ne voulons choquer personne... Bref, la rouquine, s'imaginait des choses plus ou moins... bref, vous avez compris... Et bien entendu, pas une seconde, elle s'est rappelée qu'elle tenait sa propre baguette dans sa main...

Sauf, que soudain, sans qu'il ne prononce le moindre mot, elle se sentie sécher. L'eau de ses cheveux s'évapora, tout comme celle qui faisait briller sa peau et celle qui était enfermée dans les mailles de la méga serviette de bain qu'elle avait autour d'elle. Il sourit avec une certaine suffisance. Sans s'en rendre compte elle leva les yeux au ciel. Ha ces mecs, toujours à vouloir montrer leur supériorité... Elle se mordit la langue pour ne pas le vexer le pauvre chou.

- Bien sûr, j'ai fais exprès de venir à cette heure-ci pour pouvoir avoir la chance de te rencontrer !

Elle lui fit un sourire carnassier, en le regardant du coin de l'oeil tout en resserrant sa serviette avec le minimum (syndical) de sensualité.

- Et toi, une raison particulière de vouloir absolument me sécher ?

Elle lui fit un clin d'oeil en reprenant sa position : une main sur la hanche, l'autre s'amusant avec sa baguette.

(Moi perverse ? Penses-tu XD)

Ginny restait perplexe, pourquoi ne répondait-il pas ? Il lacha soudain une remarque sur une flaque qu'elle avait faite. Elle se raidit brusquement, ayant presque oubliée ce qu'elle avait dit avant. Elle baissa la tête avec rapidité, soudain très inquiète en s'imaginant ce que elle avait fait "précisément". Lorsqu'elle vit la-dite flaque qui était uniquement constituée d'eau, elle éclata de rire. Les yeux fermés, elle se passa une main dans les cheveux en essayant de se calmer. Elle appréciait de plus en plus son humour. Elle secoua la tête lentement la tête en se mordillant les lèvres, les yeux à demi ouverts. Il continua sur le chemin du cynisme en lui "proposant " de l'habiller manuellement.

- Oh alors ça c'est vraiment gentil de bien vouloir me donner un "coup de main" !

Elle le regarda s'adosser au mur, sa démarche, son attitude... Elle se sentait comme enivrée par lui, par son regard, par son sourire... Elle adopta le même air si rieur. Elle fit quelque pas jusqu'à lui, quittant la fameuse flaque. Elle s'humecta les lèvres puis les mordilla en fixant ses yeux verts dont elle ne parvenait pas à se défaire tant ils l'aspiraient... Avec cynisme elle remarqua :

- Surtout que maintenant que je suis sèche, il va falloir faire vite parce que la serviette ne va pas tenir indéfiniment...

Elle adorait ce plus que flirt ! Elle fit une moue pour essayer de retenir son sourire, mais c'était peine perdu, un beau sourire se peignit sur ses lèvres.

Ginny le vit se déplacer vers l'arrière, comme s'il battait en retraite. Ca lui fit comme... comme une "cassure". Elle ne comprenait pas. Ils jouaient au chats et à la souris depuis un bon moment déjà, enfin... non... en fait non, ils jouaient seulement depuis quelques minutes... Comment avait-elle fait pour perdre aussi vite la notion du temps ? C'est vrai, elle ne le connaissait pas après tout, mais elle avait l'impression qu'au contraire, elle le connaissait depuis toujours. Finalement, cette retraite lui allait plutôt bien. Elle ne se priva pas pour autant d'être sarcastique :

- Je te rappelle que c'est toi qui t'es galamment proposé.

Elle arqua un sourcil en penchant la tête, affichant un sourire des plus moqueurs. Par contre, elle ne comprit pas vraiment l'allusion avec le fait d'aller dormir. Etait-ce une blague ? Voulait-il vraiment... dormir ? Ou pensait-il simplement à coucher ? Hmm... Nan, sinon, il n'aurait pas reculer et tous deux seraient déjà dans la Salle-Sur-Demande. Or c'était très loin d'être le cas. Il se tourna vers la salle de bain, Ginny pensa qu'elle s'était trompée, mais la proposition qu'il lui faisait lui plaisait. Elle hocha la tête en souriant, avec zénitude.

- Bien, je me dépêche alors !

La rouquine se dirigea vers la salle de bain à reculons, ses yeux scrutant toujours les yeux de David. Elle fit léviter ses vêtements qui entrèrent dans la pièce en premier. Elle referma la porte, puis, plus par acquis de conscience qu'autre choses, elle ferma le loquet. Elle fit de petits bonds spasmodique à l'abri des regards en retenant de petits cris quasi-hystériques et presque inaudibles tant elle se retenait. Elle ne perdit pas plus de temps, elle jeta la serviette loin d'elle et s'habilla entièrement en quelques minutes. Elle se lissa tant bien que mal les cheveux avant de sortir dans l'espoir de camoufler son était intérieur. Elle poussa la porte, et fut heureuse de voir qu'il était toujours là. Elle lui offrit un sourire authentique alors qu'e son regard s'envolait vers celui du jeune homme homme (plus vieux qu'elle).

- Je suis prête, souffla-t-elle.

(on va à la salle commune ?)